Vidéo - Les taux de crédits immobiliers au plus bas
Les futurs acquéreurs ont le pouvoir. En effet, les taux d'intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques en France ont atteint en décembre leur plus bas historique à 3,23%, selon une étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA publiée aujourd'hui.
Il s'agit d'un taux inférieur au précédent record de 3,25% établi en novembre 2010, indique Crédit Logement, l'organe central de garantie des prêts pour le logement.
Cette baisse concerne l'ensemble du marché aussi bien dans l'ancien, qui est passé de 3,97% en février à 3,23% en décembre, que le marché du neuf, qui a lui aussi enregistré un recul, en passant de 3,93% en février à 3,22% à la fin de l'année dernière.
Pour Crédit Logement, cette configuration des taux est "totalement inédite depuis la Libération" et permet aux établissements de crédit de limiter "la chute d'activité d'un marché particulièrement déprimé".
Et pour les mois à venir? "Pour les premiers taux que nous avons reçus pour le mois de janvier, la plupart des banques les baissent encore de l’ordre de 0,20 point. C’est lié au fait que l’OAT 10 ans, le taux d’emprunt, reste très bas donc les banques ont encore une marge de manœuvre pour baisser leur taux", explique Sandrine Allonier, responsable des études économiques de Meilleurtaux.com, à BFM Business.
Le moment de renégocier avec sa banque
Pour Hervé Hatt, directeur général de meilleurtaux.com, cette baisse a s'explique "par le recul historique du taux de l'OAT 10 ans, mais aussi par la politique des banques, qui face à la baisse de la demande, ont proposé dès le mois de mars des taux et des décotes avantageuses pour conquérir des clients dans un marché en repli".
Début décembre, Maël Bernier, directrice de communication chez le courtier Empruntis, conseillait: "Si vous hésitez à vous lancer, foncez! Vous ne pourrez pas bénéficier de conditions plus favorables du côté des banques. Et pour ceux qui disposent d’un crédit à un taux supérieur à 4,50%: renégociez sans plus attendre !"
Ces taux très bas n'ont cependant pas créé d'effet de reprise sur le marché immobilier. Les banques se bagarrent pour trouver de nouveaux emprunteurs. Les chiffres des Notaires confirment un contexte difficile, avec un volume des ventes au troisième trimestre 2012 qui a chuté de 21% par rapport à la même période en 2011.