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Un actionnaire de Natixis indemnisé

La banque, qui appartient au même réseau que Natixis, devra rembourser la quasi-totalité des pertes de son client.

La banque, qui appartient au même réseau que Natixis, devra rembourser la quasi-totalité des pertes de son client. - -

La Banque Populaire des Alpes devra verser 7.000 euros à un de ses clients. La cour d'appel de Grenoble a confirmé un jugement qui estime que la banque a commis une faute en conseillant à son client d'investir dans des actions Natixis en 2006.

La cour d'appel de Grenoble a donné raison à un actionnaire de Natixis, le 17 décembre 2013, selon Le Parisien. Le plaignant réclamait des dommages et intérêts à leur banque, la Banque populaire des Alpes (BPA), qui l'avait incité à investir dans des actions Natixis en 2006.

Le plaignant avait perdu 8.000 euros quand le cours des actions Natixis avait coulé. La BPA devra lui rembourser 7.000 euros. Une décision qui fera jurisprudence dans les autres actions entamées contre le groupe.

La banque d'affaires Natixis appartient au groupe BPCE, anciennement Banques Populaires – Caisses d'Epargne. C'est donc pour conflit d'intérêts et manquement à ses devoirs de conseil que la BPA a été condamnée, puisqu'elle a mis en avant l'action d'une banque appartenant à son réseau.

Avant l'introduction de Natixis en bourse, en décembre 2006, les conseillers de la BPA avaient encouragé leurs clients à investir dans la banque d'affaires. Un conseil suivi par le plaignant, qui faisait confiance aux Banques populaires, connues pour leur fiabilité.

Des actions achetées à 19,55 euros à moins d'un euro

Mais l'investissement dans une banque d'affaires était beaucoup plus risqué qu'un simple livret. Les banquiers avaient pour devoir de souligner cette différence auprès de leur client, ce qu'ils n'ont pas fait, a jugé le tribunal.

Lors de l'introduction en Bourse, les actions Natixis valaient 19,55 euros. Mais la banque d'affaires a été très affectée par la crise boursière, et en septembre 2008, l'action Natixis valait moins d'un euro. Aujourd'hui, elle ne dépasse pas les cinq euros. Le plaignant a alors perdu quasiment tout l'argent investi.

Il n'est pas le seul dans cette situation. 2,8 millions de Français avaient souscrits à l'introduction en Bourse de Natixis en décembre 2006. La décision du tribunal pourrait donc coûter très cher aux banques pour d'autres actions similaires. Sur le plan pénal, une action a également été entamée par des associations de petits porteurs et 21 actionnaires.

J.S