Wall Street: le PIB US plombe l'Europe, pas le Dow ni le S&P
(CercleFinance.com) - Wall Street ne s'est pas laissé pas contaminer par le vent de déprime qui s'est abattu sur l'Europe: le Dow Jones et le S&P500 déclinent de seulement -0,41% et -0,37%. Le 'Dow' préserve assez facilement les 18.000, le 'S
(CercleFinance.com) - Wall Street ne s'est pas laissé pas contaminer par le vent de déprime qui s'est abattu sur l'Europe: le Dow Jones et le S&P500 déclinent de seulement -0,41% et -0,37%.
Le 'Dow' préserve assez facilement les 18.000, le 'S&P' les 2.100Pts et le Nasdaq avec -0,62% en termine à 5.024Pts après avoir testé très précisément les 5.000Pts.
Les scores de clôture sont en eux-mêmes assez anodins, dignes d'une séance tout à fait banale... ce qu'elle ne fut pas, vu le communiqué de la FED publié à 20H et surtout la très mauvaise surprise constituée par le Produit Intérieur Brut américain.
Le PIB, d'après la première estimation n'aurait progressé que de 0,2% au 1er trimestre contre +1% anticipé, après +2,2% au 4e trimestre 2014.
Pour justifier cette évaporation de la croissance économistes, les commentateurs évoquaient pêle-mêle les rigueurs de l'hiver (qui fut pourtant des plus 'normaux' contrairement à 2014), le dollar trop fort et la chute des prix du pétrole qui plombe le secteur du 'shale oil'...
Parmi les éléments les plus négatifs, les dépenses de consommation ont plongé de +4,4% vers 1,9%, les investissements des entreprises de -3,4% (après +4,7% fin 2014)... et les investissements dans l'immobilier ne sont pas épargnés avec une division par 3 (de +3,8% vers +1,3%).
La Réserve fédérale américaine a publié le communiqué final de son FOMC à 20H: elle n'écarte pas formellement la possibilité d'une hausse de taux dès le mois de juin mais le marché accorde désormais moins de 10% de probabilité à ce scénario.
Même pour décembre, le pourcentage tombe sous 50% (contre 56% avant la parution du PIB).
Le marché fait clairement le pari que les taux directeurs demeureront inchangés pour les 6 prochains mois.
Le FED indique pour sa part 'qu'elle reste confiante dans la poursuite de la croissance à un rythme modéré, malgré le coup de froid hivernal dû à des facteurs temporaires'.
Elle note également que l'inflation reste éloigné de son objectif de +2% mais écarte le risque de déflation.
Pourtant, l'indice d'inflation qu'elle surveille le plus attentivement -le PCE- a chuté de -2%... mais hors énergie et alimentation, la hausse des prix s'établit à +1% contre +1,1% au T4 2014.
Malgré le plongeon de -6Pts de l'indice du Conference Board la veille, la FED estime 'que la confiance des consommateurs demeure forte'.
Elle prend acte de la diminution de la croissance des dépenses de consommation (dont le rythme d'expansion chute de moitié ainsi que le déclin des investissements des entreprises (il est divisé par 3) et des exportations (-7,2%).
Mais la consommation devrait repartir car 'les revenus réels des ménages ont grimpé fortement grâce à la chute des prix de l'énergie'.
Cet argument était déjà très en vogue avant 'Thnksgiving'... mais les ventes s'étaient avérées très décevantes, ce qui avait été un peu masqué par la hausse des ventes d'automobiles (n'importe qui aujourd'hui peut obtenir un crédit auto sans véritable preuve de solvabilité).
Parmi les titres qui ont subi les plus lourds dégagements, aucun grand nom de la cote Wynn Resorts chute de -16,6% (c'était attendu), Humana -7,2%, Waste Management -4,5%, Garmin -4,1%, Target -3,2%, Express Scripts -3,1%, Altria -3%, Kimco -3%, Simon Property -2,8%, Yahoo -2,4%, Ross Stores -2%...
Parmi les 'poids lourds', United Health chute de -3,4%, Wal-Mart et Home Depot de -1,5%, Apple lâche -1,45%... rien d'impressionnant.
Le secteur des parapétrolières s'est bien tenu grâce à la hausse de +2,7% du baril (à 58,6$) sur le NYMEX: une hausse du pétrole plus de deux fois supérieure à la baisse du Dollar face à l'Euro et à un panier de devises.
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