GE relocalise 400 emplois en France

Le conglomérat industriel a annoncé la relocalisation de 500 postes hors Etats-Unis, dont la majeure partie dans l'Hexagone. Le site de Belfort est plus particulièrement concerné.
General Electric (GE) choisit la France. Le conglomérat industriel a annoncé ce mardi 15 septembre relocaliser 500 emplois hors des Etats-Unis dont 400 en France, notamment dans la fabrication des turbines, après avoir reçu une promesse de financement de l'assureur-crédit français Coface.
"L'agence publique du crédit à l'export français Coface a accepté de nous fournir une ligne de crédit pour le financement des opérations dans l'énergie, ce qui se traduit par un transfert de plus de 400 emplois des Etats-Unis vers l'Europe", écrit GE dans un communiqué.
Ces emplois vont être relocalisés sur le site industriel de GE à Belfort, employant actuellement environ 1.800 salariés et spécialisé dans la fabrication des turbines, précise le groupe de Fairfield (Connecticut, nord-est).
Il transfère également 100 emplois supplémentaires des Etats-Unis vers la Hongrie et la Chine où il assure avoir aussi obtenu du financement des assureurs publics locaux.
11 milliards de dollars de projets
Ces décisions de GE font suite à la cessation fin juin des activités de l'assureur-crédit américain Export-Import Bank, plus connu sous le nom "Ex-Im Bank".
Fondée en 1934, l'Ex-Im Bank, qui garantit les prêts aux entreprises exportatrices américaines, a vu sa capacité à octroyer des lignes de crédit expirer le 30 juin dernier, faute de compromis au Congrès américain pour renouveler sa charte.
Or GE affirme travailler sur des projets évalués à 11 milliards de dollars et exigeant un financement à l'export.
Le prêt que va lui apporter la Coface va notamment lui permettre de rivaliser dans le cadre des appels d'offre dans de nombreux marchés internationaux dont l'Indonésie, assure le groupe américain.
La banque Ex-Im protégeait les exportateurs américains contre le risque de défaut des clients étrangers, comme au moins 60 autres pays le font.
Outre GE, l'avionneur Boeing a aussi menacé de relocaliser des emplois hors des Etats-Unis.