Optimisme pour l'emploi des jeunes
Malgré la crise, les jeunes restent optimistes face au marché du travail. Témoignages.
William
Je suis étudiant en L1 de gestion à l’école de management de la Sorbonne. J’aimerai travailler dans la finance, comme courtier en bourse ou conseiller financier. Car la finance est devenue très importante dans le monde, notamment dans le commerce et le développement des entreprises. On a toujours besoin de compétences en finance, et donc c’est un secteur où on trouve toujours du travail. C’est aussi un secteur où l’on gagne très bien ça vie, c’est un critère important, mais ce n’est pas ma motivation principale.
S’il le faut, je serai prêt à aller travailler à l’étranger, par exemple à Londres, qui m’a toujours attiré. Mais j’aime beaucoup Paris. Je sais bien qu’en France, les salaires sont plus bas et les impôts sont élevés, mais je l’accepte sans problème, car je suis conscient que ces impôts servent au bien commun, et que la protection sociale est plus élevée en France.
Théa
J’ai fait une école de kinésithérapteute de 3 ans. J’ai été diplômée en 2014, puis j’ai démarré comme remplaçante puis assistante. Je n’ai pas eu de problème pour trouver ce type de poste, car il y a une forte demande. Mais les revenus ne sont pas énormes: en net, j’ai touché l’an dernier 2.600 euros par mois pour 50 à 60 heures de travail par semaine. Mais pour moi, le plus important est de faire un métier qui m’intéresse.
La crise ne me fait pas peur. Les métiers de la santé ne sont pas délocalisables. Mais, certains de ces métiers, comme les kinés, sont très dépendants de la Sécurité sociale, qui rembourse les consultations. Si ces remboursements sont réduits, il y a aura donc un problème.
Hélas, beaucoup de jeunes se précipitent vers les mêmes filières: commerce, communication… La saturation est donc logique. Et comme il y a bien plus de diplômés que de postes, le rapport de forces est largement en faveur de l’employeur, notamment sur les salaires.
Victoria
Au collège et au lycée, je n’ai jamais brillé, et surtout j’étais dans le flou, j’avais peu d’idées sur ce que je voulais faire plus tard, je me disais que je verrai bien le moment venu. Le système éducatif ne me correspondait pas, et notamment offrait peu d’occasions de se confronter au monde du travail. Finalement, après mon bac S, j’ai intégré l’école Hetic qui est spécialisée dans le web. Je pensais que cela me plairait car j’étais intéressée par internet et l’informatique. Mais j’ai arrêté au bout d’un an, notamment car je voulais faire un métier qui me permette de voyager.
En parallèle, j’ai travaillé comme model chez Abercrombie & Fitch durant 4 à 5 mois. Là, plusieurs personnes m’ont suggéré de me lancer dans le mannequinat, ce que j’ai fait. Je suis inscrite dans trois agences, j’ai fait des shootings, un showroom... Cela permet de voyager et de rencontrer des gens intéressants. Mais j’ai conscience qu’il y a beaucoup de concurrence, et qu’il est assez difficile de percer dans ce secteur. Cela ne me fait pas peur, mais par sécurité, je vais reprendre en parallèle des études pour devenir opticienne.