La Mère Mimosa, la start-up food healthy tout droit venue des USA

La Mère Mimosa, start-up créée en 2016, propose une gamme de granola 100% bio et artisanale conçue dans une fabrique située au coeur de Paris.
La toute jeune entreprise La Mère Mimosa est née lors d’un voyage à New York en 2013 quand Maud Antigna, une ancienne journaliste, et Yann Daninos, un entrepreneur, sont partis en amoureux visiter la Grande Pomme. Le couple, déjà très gourmand et adepte des petits déjeuners copieux et des bons produits, a découvert le granola home made, et en est tombé raide dingue. Mais de retour en France, impossible de retrouver ce fameux produit, bien que quelques sortes de mueslis artisanaux existent déjà. Le couple imagine alors fabriquer son propre granola, qui répondrait à toutes leurs attentes et à leurs goûts. “Quand on en parlait à nos proches, ils ne connaissaient même pas. On s’est donc dit qu’il fallait faire quelque chose”, raconte Yann.
S'ensuivent plusieurs mois d’investigation auprès des fournisseurs pour trouver les produits adéquats. “C’est Maud, passionnée de cuisine, qui expérimente les premières recettes. Elle se fixe alors un objectif : allier les côtés gourmandise et healthy”, reprend le fondateur. Voilà le concept sur les rails. Nous sommes le 1er mai 2016. Il faut alors lui donner un nom. Pour le trouver, les créateurs s'inspirent du surnom de Maud qui lui vient de l'enfance, Mimo, qui donne alors son appellation à la gamme. Quant à La Mère Mimosa, elle évoque plus tendrement encore ses origines provençales.
Rapidement, les startuppeurs se heurtent à la difficulté classique pour les entrepreneurs: le financement. “Quand on n'a pas d’argent, il ne faut pas hésiter à bricoler”, se souvient Yann. A ses débuts, La Mère Mimosa n’a pas les moyens d’avoir son propre labo et d’embaucher du personnel. Le couple fait alors ses productions uniquement quand il reçoit des commandes. Et pour ne rien faciliter, “ce qui est compliqué dans le secteur de l’alimentaire, c’est que les prix sont fluctuants. On dépend sans cesse de l’offre et de la demande”, témoigne Yann. Mais à partir du moment où les commandes se sont multipliées, La Mère Mimosa a eu son propre labo dans le 17ème arrondissement de Paris, et a pu embaucher plusieurs personnes.
Des produits de “luxe” pour toute la famille
Une des volontés de Yann et Maud était de toucher une clientèle haut de gamme, soucieuse de son bien-être et de celui de la planète, en créant des produits de qualité. “Pour se faire connaître, le mieux c’était d’avoir une image chic et premium”, veut croire Yann. Si La Mère Mimosa n’est pas certifiée bio dès son lancement, elle sera quelques mois plus tard. Là encore, le couple doit jongler entre sa volonté de ne pas dépasser un prix de vente de dix 10 euros alors que, selon les constations de Yann, “le bio a un coût supérieur de 20 à 30% par rapport au non bio”.
Aussi, La Mère Mimosa a fait figure de précurseur sur le marché, ce qui a permis à la start-up de grandir plus vite. Chez La Mère Mimosa, il y a quatre recettes qui évoquent l'esprit de famille et de partage : Doudou Daddy (noix de pécan, cranberries et cannelle), Maman Bobo (bananes et noix de coco), Petit Lutin (cacao et pépites de chocolat), ainsi que Super Granny (pomme, vanille, gingembre). La start-up propose aussi des petits snacks, et même des granolas salés comme Soeur Simone (thym, romarin, basilic).
Tous ces produits sont disponibles sur le site de La Mère Mimosa, mais aussi dans plusieurs points de vente chics de la capitale comme la Grande Epicerie du Bon Marché, le Drugstore Publicis ou encore chez Merci. Mais la plus grande fierté de Maud et Yann reste ce jour où l’hôtel de luxe Plaza Athénée a choisi La Mère Mimosa pour son menu. Mais malgré tout, Yann n’oublie pas que son entreprise est encore une start-up, et qu’il lui reste quelques mois pour faire ses preuves. “Une fois qu’on aura passé la barre des trois ans, on fera partie des 10% des entreprises qui arrivent à passer ce cap, et là on pourra peut-être relâcher la pression”, dit-il. Pour y parvenir, la start-up se lance un triple défi : créer de nouvelles recettes, séduire des grands chefs et frapper à la porte de supermarchés comme Monoprix et Franprix pour élargir sa distribution.