A contre-courant
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Lundi dernier, François Hollande a lancé le fameux appel à projets pour des fermes pilotes d'hydroliennes. Le président a affirmé que cette formule était prometteuse...certes mais c'est bien petit quand même.
Je n'ai pas eu le grand plaisir d'aller respirer l'air marin en ce début de semaine. C'est donc de loin que j'ai assisté au débordement d'enthousiasme autour de l'énergie des courants marins. Il y a peu dans Green Business, GDF-Suez était venu me parler de ses ambitions en la matière (comme quoi Gérard Mestrallet trouve que les énergies renouvelables coûtent cher mais son groupe s'engage quand même). Je pense que nous n'aurons jamais autant parlé du raz Blanchard, au large du Cotentin, et le passage du Fromveur, au large du Finistère. Mes origines bretonnes en ont frémi. Deux endroits présentés comme le Graal des hydroliennes. Ce n'est pas bien compliqué en même temps car il n'y a que deux endroits au large de la France propices à l'installation des turbines ad hoc. François Hollande estime qu'à l'horizon 2020 elles pourrait produire 3 GW/h, ce qui "représente 3 réacteurs nucléaires". Un de ses conseillers a jugé ensuite cette prévision "un peu optimiste". En tous cas les industriels sont dans les startings-blocks. A croire que celui qui va emporter le morceau sera le maître du monde en matière d'énergies renouvelables. Chacune des fermes, qui utilisent les courants sous-marins pour produire de l'électricité, sera subventionnée par l'Etat à hauteur de 30 millions d'euros. La France rêve d'une première mondiale. Nous avons le deuxième potentiel européen derrière le Royaume-Uni. C'est beau d'y croire, il ne faut juste pas se laisser emporter par cette vaguelette.