Appuie sur le champignon !
Pendant mes vacances, Ségolène Royal, elle, n'a pas chômé. Je ne vous parle pas polémique mais transition énergétique. Soyons sérieux, un peu tout de même. Vendredi dernier la nouvelle ministre de l'écologie a dévoilé sa feuille de route. Elle veut accélérer le mouvement. Mais j'attends encore d'y voir plus clair.
Créer 100 000 emplois en trois ans. Ségolène Royal se montre ambitieuse...et rappelle les chiffres de la première conférence environnementale de 2012... Pour se faire, il faut aller de l'avant sur la transition énergétique. “Cette loi , c’est le premier dossier dont je me suis saisie”. Ségolène Royal annonce que les travaux de la commission débuteront dès juillet. Il était temps, il faut rappeler que François Hollande a promis son adoption pour la fin de l'année. Et toujours la même question: comment la financer ? Bonne nouvelle, le calendrier de la conférence bancaire et financière, qui doit apporter des précisions reste fixé à juin mais là encore il faudrait quelques données supplémentaires. Nous attendrons...
Les professionnels des énergies renouvelables attendent toujours de la visibilité. Avez-vous remarqué comme nous attendons? La ministre affirme“vouloir dynamiser les filières ”. D’ici l’été, plusieurs projets devraient voir le jour dont un nouvel appel d’offres photovoltaïque. De quoi rassurer le principal syndicat, le SER. Les mois à venir permettront peut-être d'y voir plus clair.
2020, c'est demain
Ségolène Royal veut aussi amplifier l’effort de performance énergétique des bâtiments, en “accélérant” le plan de 2012 . Il prévoit 500 000 logements neufs et 600 000 logements rénovés par an. Pour l'heure, ce plan patine faute de moyens. “Et nous, dans le secteur public, nous devons montrer l’exemple, tous les bâtiments publics devraient à l’avenir être à énergie positive”. Rappelons que l'objectif est fixé pour 2020. C'est demain... ces bâtiments se comptent encore sur les doigts de la main , ou tout juste un peu plus...C'est donc le flou qui domine.
Sujet sensible surtout quand Ségolène Royal veut de 'l'écologie positive", l'éco-taxe. La ministre veut “trouver un système de financement juste et pérenne et qui soit en même temps réalisable et compréhensible”. Ces mots sont-ils compatibles? Les discussions s'annoncent délicates. La fondation Nicolas Hulot s'interroge d'ailleurs sur le comité fiscalité écologique "qui a disparu des écrans radars ". Et quel rôle pour les citoyens? Là encore la question de la gouvernance reste en suspens. Au final l'écologie revient sur le devant de la scène mais le fossé reste encore bien réel entre les intentions et la réalisation. Tout cela coûte bien cher...Appuyer sur le champignon, l'idée séduit mais il faut du carburant...