Bien manger: un vrai cheval de bataille
L'affaire de la viande de cheval dans les surgelés Findus a suscité un tollé. Chacun y est allé de son petit commentaire; Les réseaux sociaux ont été noyés sous les photos et les allusions douteuses. Mais que nous fait-on manger ? Les professionnels repousseraient-ils les limites ? Au delà de cette péripétie, il est temps de s'interroger vraiment sur ce que nous avons dans nos assiettes...
La malbouffe nous ronge. Sodas, hamburgers et autres produits trop gras, trop sucrés, trop salés. Malgré toutes les mises en garde, nous sommes cernés. Certains ont peut-être mangé du cheval mais tous les jours, beaucoup se tuent à petits feux.
L'équation est simple et cruelle: le prix des fruits et légumes frais ne cesse de progresser. Beaucoup plus vite que l'indice général des prix. Dans le même temps, le prix des corps gras beaucoup moins vite. Quand les temps sont durs, les 5 fruits et légumes par jour sont rapidement oubliés. Des petits plats cuisinés d'une seconde marque et pas très cher finissent donc dans les gosiers. Et certains prennent du poids car leur porte-monnaie se réduit comme une peau de chagrin.
Alzheimer nous guette
Une étude réalisée par France Cavaillet le prouve. Pour bien se nourrir, un peu plus de 3 euros sont nécessaires par jour et par personne (je ne parle pas quand vous allez au restaurant). Beaucoup de Français ne peuvent pas dépasser les 2,5 euros. Les conséquences physiques sont lourdes: trois fois plus de risque d’être obèse, de s'exposer à des maladies cardiovasculaires, aux diabètes, à des cancers et au cholestérol.
Un Français sur 5 Français aurait plus de 2 ,5 g / litre de cholestérol dans le sang. Sans parler de ce mal du 21ème siècle: Alzheimer. Beaucoup considèrent cette maladie comme une forme de diabète. Une étude publiée récemment dans le New- York Times conforte l'idée: "en temps normal, l'insuline encourage les cellules à absorber le sucre dans le sang. Mais quand, au bout de la cinquième barre chocolatée, les cellules sont submergées de glucose, elles développent une forme de résistance aux appels de l'insuline. Qui, de ce fait, "insiste" : son taux s'accroît, ce qui n'est guère sain pour nos vaisseaux sanguins. Or, quand ceci se produit dans le cerveau, "on commence à perdre la mémoire et à être désorienté. On perd même des aspects de notre personnalité. En bref, on développe Alzheimer."
Ca donne à réfléchir. Comment agir ? Pourquoi ne pas envisager de baisser la TVA sur le prix des fruits et légumes pour un accès aux plus défavorisés. Peut-on manger bien et pas cher ? Si beaucoup prennent le dossier en main, il peut y avoir de l'espoir. Pour la santé de tous, il serait peut-être bon d'être un peu plus à cheval sur les principes.