Bientôt Noël et toujours autant d'ordures
L'économie circulaire est sur toutes les lèvres. Les hautes instances nous promettent un projet de loi. Une poignée d'entreprises a entamé la démarche. Mais quand on regarde de près il reste du chemin à parcourir avant de faire du déchet une ressource...
C'est la semaine européenne de réduction des déchets. Jusqu'au 24 novembre précisement. Comment optimiser le tri et passer à la vitesse supérieure. La question est toujours la même. Et les chiffres nous font toujours le même effet..enfin presque.
En 80 ans, nous avons multiplié notre production de déchets par 6. Si on accumulait les déchets produits en France en une année, cette masse serait l’équivalent du Mont Blanc (28 millions de tonnes), ce qui génère de nombreuses pollutions.
Chacun d'entre nous jette en moyenne 390 kg de déchets par an dans les poubelles. C'est deux fois plus qu'il y a 40 ans.
Et pourtant on recycle
Heureusement le tri est optimisé avec des chiffres encourageants comme près de 70 % de recyclage des emballages, le papier stagne autour des 50 %. En matière de déchets électriques et électroniques il y a une marge de progrès: nous arrivons globalement à 7 kilos par an, la France vise un doublement de cette collecte en à peine 6 ans. Les filières s'organisent, les collectivités travaillent avec les bailleurs et les éco-organismes avec les acteurs de l'économie sociale et solidaire. De quoi créer des emplois.
Mais pendant ce temps là nous consommons à tout va. C'est ce qui fait tourner la machine, me direz vous. Dans le même temps, les machines ne se réparent plus ou très peu. Certains dénoncent l'obsolence programmée sans savoir où elle commence ni qu'elle est sa réalité. Faudrait-il donc acheter moins pour jeter moins ou alors acheter plus intelligemment voire partager nos objets? Vaste sujet que nous pourrions traiter en 4 heures au bac philo. L'économie circulaire nous pousse à réfléchir à de nouveaux modèles. Mais sommes-nous prêts ?