Débats à vau l'eau ?
A force de demander son avis à tout le monde, finalement on n'aboutit à rien. Je ne veux pas être pessimiste mais le débat sur la transition énergétique prend un drôle de tournure. Et Delphine Batho s'arrache les cheveux.
C'est un travail très difficile, cette discussion n'a jamais eu lieu de façon aussi ouverte et prospective", explique la ministre de l'écologie. S'il y avait des sous-titres, je pense que l'on pourrait lire: "c'est un sacré bazar, mes amis".
Ce sont 4 scénarios qui ont été posés sur la table ces derniers jours à seulement 2 mois de la remise de la copie au gouvernement. Et je vous rappelle que les experts potassent le dossier depuis janvier. 4 scénarios d'un extrême à l'autre puisque d'un côté la priorité est donnée au nucléaire pour combattre les émissions de CO2 avec une légère réduction de la consommation et de l'autre la sortie du même nucléaire, avec une forte baisse de 50 % de la demande d'énergie d'ici 2050. Au milieu, c'est mi-figue,mi-raisin. Et certains s'inquiètent. Pour Nicolas Hulot "Si nous gardons le nucléaire, et (si) même, comme certains le préconisent, nous augmentons le nucléaire, avec le gaz de schiste, la seule chose que je peux vous dire, c'est qu'il n'y a pas de dénouement heureux. C'est une trajectoire suicidaire". Le consensus n'est donc pas pour demain.
Les spécialistes divergent et une couche supplémentaire vient s'ajouter: le débat public. Une "journée citoyenne" inédite est organisée samedi .1.000 à 1.500 Français répartis dans 14 régions et départements d'outre-mer devaient répondre sur leur perception de la transition énergétique. Faites un petit sondage autour de vous, je pense que le résultat serait assez croustillant. Le gouvernement en appelle donc au compromis mais cette question des énergies est si épidermique que l'on voit mal un pro-nucléaire et un amoureux de l'éolien se donnaient de grandes accolades. Au final, le gouvernement va encore devoir se mouiller. Et en première ligne François Hollande qui, une nouvelle fois, va tenter de passer entre les gouttes. Seule certitude, le changement climatique,c'est maintenant.