Médusée !
La main de l'homme sur la nature a des impacts souvent très négatifs. A force d'industrialiser le monde qui nous entoure. Après la disparition des abeilles, voici donc la prolifération des méduses.
L'équation est très simple: quand on pêche trop de petits poissons, évidemment ils disparaissent progressivement. Il n'y a plus de compétition pour le plancton. Les méduses ont la voie libre pour se développer. Des chercheurs ont observé longuement deux zones traversées par un même courant océanique, l'une au large de l'Afrique du Sud et l'autre dans les eaux de la Namibie.
D'un côté un gestion raisonnée, de l'autre...un bazar sans nom pour parler poliment. En Namibie, les stocks de sardines et d'anchois ont été surexploités. On comptait 10 millions de tonnes de sardines dans les années 1960 . Désormais ce sont 12 millions de tonnes de méduses qui s'ébattent joyeusement. Deux fois et demi plus nombreuses que les poissons. Et impossible de savoir comment inverser le phénomène.
En Afrique du Sud, c'est tout le contraire. il y a eu une gestion très précautionneuse de la pêche de poisson. Au final pas plus de méduses que d'ordinaire. Évidemment les spécialistes peuvent mettre en avant aussi le déclin de certains prédateurs. Ou encore les fluctuations climatiques. Mais l'impact de l'homme est incontestable.
C'est tout un écosystème qui est bouleversé. "Les méduses inhibent les larves de petits poissons: s'ils sont abondants, ils arrivent à assurer leur survie mais sinon, les méduses prennent le dessus", explique clairement un chercheur. Il faut bien se nourrir, pouvez-vous me répondre. Certes mais pas pour produire à grande échelle et en jeter la moitié. Bon, vous avez toujours aussi peur des requins ?