Plein gaz !
Il y a de quoi désespérer Billancourt. Certains font des efforts pour limiter l'impact de l'industrie sur l'environnement mais les dégâts sont encore bien trop importants. Une simple photo satellite donne froid dans le dos.
Une vue des Etats-Unis. Des tas de point lumineux, plus concentrés évidemment du côté des métropoles. Mais si on regarde de plus près vers le Dakota du Nord et la formation de Bakken, les éclats sont tout autres. Pas de lumière électrique mais du gaz brûlé inutilement.
Les quantités de gaz torchés ont très sensiblement augmenté ces dernières années. En cause: l'exploitation du pétrole piégé dans les gisements de schiste. Une perte d'énergie considérable puisqu'elle permettrait d'alimenter les villes de Chicago et de Washington. Ces quantités de gaz ont triplé en 5 ans. Il remonte en même temps que le pétrole et brûle dans des torchères car il n'y a pas les infrastructures pour l'exploiter et le transformer en énergie.
70 millions de voitures
Il n'y a pas que cette région du monde qui est concernée. La Banque Mondiale est catégorique: «le volume des gaz torchés dans le monde s'est accru de deux milliards de mètres cubes en 2011 par rapport à 2010»,. Certes il y avait eu un repli ces dernières années mais le phénomène reprend. Autres mauvais élèves: la Russie, le Kazakhstan et le Venezuela .
Tous ces gaz représentent l'équivalent de 70 millions de voitures en circulation. Dire que l'on souhaite respirer mieux. Peut-on agir ? Des experts sont formels. Ce gaz pourrait être exploité en remplacement notamment de centrales à charbon.
En France l'extraction du gaz de schiste en France n'est pas un sujet enterré. Un rapport doit évaluer les alternatives à la fracturation hydraulique. Le débat est loin d'être clos...