Des pneus verts ? C'est gonflé...

Depuis le 1er novembre, impossible de rouler incognito. L’Union européenne a instauré l’étiquetage obligatoire des pneus. Niveaux de résistance au roulement, d'efficacité du freinage sur sol mouillé et du bruit de roulement seront désormais apposées sur les pneus de véhicules légers, 4x4, utilitaires et poids-lourds. Sont-ils pour autant verts ?

Certains s'emparent de la réglementation et font du green un nouveau critère de choix. En résumé, les pneus de grande qualité, qui présentent une faible résistance au roulement, font du bien à la planète et à votre porte-monnaie.

Un investissement qui serait beaucoup plus intéressant que les systèmes stop-start automatiques ou les motorisations hybrides.

Les constructeurs utilisent une matière qui permet de réduire cette résistance tout en gardant les mêmes performances d’adhérence et d’usure. Sans parler des substances chimiques supprimées à la fabrication.

Vraiment efficaces ? Des tests comparatifs effectués entre des voitures équipées de pneus verts et de pneus classiques ont permis de conclure à une économie de carburant de 2.5 %. En calculant bien 0,2 à 0,4L au 100Km. Au final une dizaine d'euros quand on fait 20 000 kilomètres par an. Cela peut sembler assez maigre surtout que les pneus "verts" coûtent parfois jusqu'à 10 % plus cher que les pneus classiques.

Visiblement quand on interroge les principaux intéressés, ce n'est pas le caractère durable de l'affaire qui les interpelle. Selon une étude Rezulteo-pneu, Ipsos et l'Automobile Club Association menée dans plusieurs pays dont la France, un Européen sur deux met la sécurité en tête des critères de choix devant le prix (21%) et la longévité (11%). Enfin 87 % des personnes interrogées ont indiqué être prêtes à payer plus cher pour un pneu ayant une plus faible résistance au roulement et un meilleur niveau de freinage sous la pluie. De là à dire que c'est écolo.

La méthode la plus radicale reste, paraît-il, l'éco-conduite. Rouler plus en douceur et mieux gérer sa consommation. Finalement rien de tel que l'homme (ou la femme) derrière le volant !