Prise de terre
La journée de la Terre, c'est comme la Journée de la Femme. Ca revient chaque année et au final on se demande à quoi ça sert. Et pourtant ?
Tout a commencé le 22 avril 1970 (j'étais déjà née). Aux États-Unis le sénateur Gaylord Nelson encouragea les étudiants à mener des actions sur le thème environnemental. Un beau succès puisque cela aboutit à la création de l'Agence de Protection de l'Environnement des États-Unis. Quand on constate que les mêmes États-Unis vont devenir d'ici 2030 les premiers producteurs de pétrole grâce à l'exploration sans état d'âme des gaz de schiste...
Durant ces quarante ans écoulés, le mot développement durable est apparu. Souvent galvaudé et quasiment disparu désormais. On lui préfére responsable. Ou green. Il y a les "intimement convaincus" qui ne retournent pas à l'âge de pierre mais trient leurs déchets, évitent le gaspillage, pratiquent le co-voiturage et éteignent la lumière en sortant des toilettes. Il y a des entrepreneurs qui ont compris que préserver la planète, c'était aussi un bon moyen de préserver leur business. Mais il y en a encore beaucoup qui continuent comme si de rien n'était. Après moi le déluge! Dans ce cas-là je leur conseille de ne pas faire d'enfants. Cela leur évitera les remords...ou les regrets. Même si une fois mort, je doute fort que l'on en ait conscience. Il y a les États aussi qui n'arrivent pas à s'entendre. Des Rio, des Copenhague et des discussions sans fin. Une Europe qui a mis la barre très haut. Quitte à se tirer une balle dans le pied, diront certains. Mais au moins qui a bonne conscience. Et les autres qui polluent et se polluent. Le sous-sol chinois est un terrain miné.
Nos vies vont indéniablement changer. En tous cas celles de nos descendants. Pour les climatologues, une hausse de température moyenne de plus de deux degrés est un point de non-retour. Pour beaucoup, on pourrait atteindre les 5 degrés. Il serait donc trop tard pour agir ? Le bien-être de l'homme est menacé d'ici à quarante ans alors pourquoi ne pas tenter de limiter les dégâts ? Donner du sens, ça change du "marche ou crève". Et ça nous réconcilie un peu avec l'humanité. Le 22 avril, prenons donc le temps. La Planète pour tous !