Vipère au poil !
La nature est décidément trop chouette. L'homme s'évertue parfois à la détruire, à la modifier et à l'industrialiser mais elle fait bien mieux que nous. Observons de près la vipère du Gabon de l'Ouest.
Cette délicate bête à sang froid n'a pas d'autre solution pour survivre que de se camoufler sur le sol. Pour se faire, comme Monsieur Jourdain ou presque elle utilise les propriétés des nanotechnologies...mais sans le savoir (ah si les animaux qui nous entourent avaient un cerveau ultra-développé...)
Sur ses écailles d'un noir profond, des nanostructures. Ces taches mêlées aux écailles blanches et brunes ne reflètent qu'une infime partie de la lumière qui leur parvient. Et en un éclair, le tour est joué. Le contraste est tellement saisissant que le reptile peut se fondre parfaitement dans son décor végétal.
Des chercheurs allemands ont eu le plaisir de l'observer de près. C'est surprenant. Il faut avoir un très bon microscope: des microstructures en formes de feuilles très serrées recouvrent les écailles. Elles sont elles-mêmes hérissées d'arêtes nanométriques. Pour les incultes, comme moi, un nanomètre est équivalent à un milliardième de mètre.
Comme l'homme est indécrottable le voilà qui se prend à rêver. Pourquoi ne pas appliquer cette structure à d'autres matériaux ? Ils pourraient être très utiles pour des systèmes optiques ou pour capturer la chaleur du soleil. Et voilà le panneau solaire de 4ème génération...ou presque. J'en ai froid dans le dos.