Carbone, vade retro satanas
La France aime faire valoir son exception culturelle. Impossible ainsi d'imposer une taxe carbone dans notre univers. Et on nous brandit encore l'étendard de la compétitivité.Les Gaulois ont la dent dure...
Depuis plusieurs années en Suède et en Allemagne le sujet est réglé. Taxer les pollutions, les atteintes à la nature, la dégradation des écosystèmes, pour les administrations, les entreprises, les citoyens, c'est, on ne peut plus naturel et globalement admis.
Voici que l'économiste Christian de Perthuis, président du comité chargé de "verdir" la fiscalité, propose l'introduction à partir de 2014 d'une "assiette carbone" dans la fiscalité de l'énergie et de réduire progressivement l'écart de fiscalité entre le diesel et l'essence à partir de 2015. Un centime de moins par an. Pour le comité aucune explication ne justifie l'avantage fiscal du diesel au regard de son impact sur la santé. 40 000 morts par an liés aux émissions de particules fines.
Mais la grogne s'installe...une nouvelle fois.
La France est hyper-diésélisée et les habitudes ne semblent pas prêtes de changer.Pour les constructeurs comme PSA Peugeot Citroën et Renault, une telle pénalisation du diesel est contre-productive et totalement illogique. En même temps dans le monde, le diesel est peu répandu. Quand on voit l'état du marché français.... Nous ne sommes, c'est un fait, pas prêts d'être en pointe sur l'électrique qui ne représentera toujours qu'une part infime du parc. Et si nous décidions d'y réfléchir au plan européen? De s'aligner sur l'Allemagne pour limiter les dégâts...
Les questions sont ouvertes. Est ce que la contrainte pourra pousser à des changements de comportement ? Certains y croient encore. J'ai des doutes. Et une taxe supplémentaire n'a jamais fait très jolie dans le décor... Faites un test: combien éteignent la lumière en sortant des toilettes ? Quand je vous dis que l'on est une exception...