Les ENR, on y croit !
C'est un cri que j'ai envie de pousser en cette fin de semaine. J'aurai pu vous dire autre chos à l'approche du week-end (je le concède) mais voilà j'ai besoin de soleil, de lumière, de chaleur. Au vu des dernières annonces des géants du solaire et de l'éolien, ces énergies auraient du plomb dans l'aile. Pas possible ! Allez, hauts les coeurs, restons optimistes.
Les géants de l'éolien ont décrété l'état d'urgence. Moins de subventions publiques et une forte concurrence asiatique. Le marché mondial est en surcapacité. Les prix chutent.
Le numéro un mondial du secteur, le danois Vestas, annonce donc la suppression de 3.000 postes en 2013. Il y a deux semaines, c'est l'espagnol Gamesa qui dévoilait une restructuration d'ampleur: le licenciement d'environ 1.800 personnes à partir d'octobre.
Les gouvernements ne font pas preuve d'une grande volonté politique. La France marque nettement le pas en terme d'installations. Les chiffres sont en-deçà des prévisions. Et la réglementation toujours très complexe ralentit l'activité.
En Espagne, la demande intérieure est de plus en plus faible. Les entreprises quittent le pays. HSBC est formel: selon son étude, le marché mondial de l'éolien devrait reculer de 12 % en volume l'an prochain
Dans le même temps et c'est le quotidien Monde qui s'interroge, la bulle solaire semble se dégonfler. Même en Chine, ce n'est pas glorieux. Suntech, leader mondial du secteur souffre de surcapacité et d'un ralentissement de la demande européenne. En octobre, le groupe a dû faire appel à la banque UBS pour restructurer sa dette.
Ce n'est pas mieux au sud de la Méditerranée. Le projet Desertec est au point mort. Un accord devait être conclu entre plusieurs pays européens dont la France, l'Espagne et l'Allemagne mais Madrid a fait marche arrière. Pas question d'importer de l'électricité du Maroc quand on en produit suffisamment dans son propre pays.
Bon ce ne n'est pas guère engageant tout cela. Même très, très déprimant (je veux du soleil....) Pourtant on nous bassine avec le mix énergétique. La nécessité de se préparer à tourner la page des énergies fossiles. Ce fameux mix coûte cher actuellement en France. Mais si les ENR devenaient compétitives...ne serait-ce pas aussi une question de discours...ou de vision....?
Allez, haut.....!!!