L'avenir dans la bouse
Le salon de l'agriculture bat son plein. Chaque année, les amoureux de la nature se pressent porte de Versailles et pas seulement pour flatter la croupe des vaches. Ce salon ête ses 50 ans. Il est important de rappeler que l'agriculture et plus généralement la nature ont un vrai rôle à jouer pour notre économie.
Les agriculteurs sont bien souvent montrés du doigt. Trop de pesticides ou encore une utilisation irraisonnée de l'eau. "Les agriculteurs n'ont souvent pas pour faire autrement que d'appliquer un système" rappelle le patron des 2 Vaches Daniel Tirat qui travaille à leurs côtés pour produire des produits frais bio.
C'est plus certainement un modèle qui est à revoir. On parle beaucoup de bioéconomie en ce moment. La Commission européenne va créer un observatoire pour recenser les progrès accomplis.
L'objectif de la nouvelle stratégie : ''parvenir à une économie plus innovante et à faibles émissions'' pour favoriser "une agriculture et une pêche durables", la sécurité alimentaire et énergétique et ''l'utilisation durable de ressources biologiques renouvelables à des fins industrielles, tout en assurant la protection de l'environnement et la biodiversité."
Le potentiel de la méthanisation
Très beau sur le papier. Les perspectives aussi sont plus que réjouissantes. La bioéconomie pèse déjà 2 000 milliards d’euros et emploie 22 millions de personnes en Europe. Un nouveau partenariat public-privé sur les bio-industries est à l'étude pour accélérer le développement du secteur. Chaque euro investi dans des actions de recherche et d'innovation en matière de bioéconomie financées par l'UE pourrait produire 10 euros de valeur ajoutée dans les secteurs.
Après j'avoue en toute franchise ne pas cerner tous les tenants et les aboutissants. Il y a évidemment les biocarburants. Mais attention aux applications dans l'univers de l'agriculture et de la santé. Cela risque de soulever plus d'une question.
Il paraît que parmi les pistes envisagées, il y a la transformation des déchets organiques en bioénergie. De ce côté, nous avons la matière. Figurez-vous que les déjections animales sur le salon de l'agriculture pourraient alimenter 5 familles françaises en électricité pendant 5 ans. 530 tonnes récupérées au total. La méthanisation c'est simple. Il suffit de faire digérer des déchets organiques par des bactéries qui les transforment en biogaz. Cette forme d'énergie renouvelable permettrait de couvrir 3 à 5 % de nos besoins
A partir de maintenant si mes enfants me disent que la campagne ça sent mauvais, je leur dirai: oui mais le crottin pourrait servir à te chauffer à l'avenir ! Finalement le cheval, ça a du bon aussi !