L'électrique, ça roule ?
Le salon de l'auto de Genève ouvre ses portes au public ce jeudi. C'est le 83ème édition. 900 voitures présentées dont une centaine de nouveaux modèles. Et de nombreuses versions électriques, hybrides et hybrides rechargeables. Y a-t-il pour autant un fossé avec la réalité ?
Cela ressemble à la ruée vers l'or. Un premier modèle de BMW qui sera en concessions le 16 novembre 2013. La citadine i3 100 % électrique du constructeur BMW est présentée au salon de Genève dans sa version de série. Il y a aussi la Volkswagen Golf électrique en préparation depuis des années et qui arrivera à la fin de l'année dans les concessions européennes. Renault et sa Zoé a du souci à se faire avec Chevrolet et sa petite citadine. La Fiat 500 électrique sera dans un premier temps exclusivement réservée au marché américain.
Quand on regarde cette déferlante, on se dit que les constructeurs sont très motivés. Détrompons-nous. Pour le directeur de la recherche et du développement de Volkswagen, Ulrich Hackenberg, "L'électrique, ça pèsera 3% du marché, c'est tout". D'autres moins optimistes avancent le chiffre de 2 %. On est loin des 10 % annoncés par Renault-Nissan en pleine effervescence. Carlos Ghosn a même l'air de reculer un peu et reconnaît que l'absence d'infrastructures est un frein. C'est donc l'hybride qui tient plus que jamais la corde.
Pour les particuliers, l'électrique semble encore compliqué (où vais-je brancher ma voiture surtout dans mon immeuble parisien ?) et coûte trop cher. Viser un marché de niche c'est sûrement la solution. La toute jeune société Muses l'a bien compris. Après avoir pensé large elle a décidé de centrer son marché sur la livraison et la problématique du dernier kilomètre. Un utilitaire unique en son genre en Occident: le moteur est placé dans les roues. De 2M3 à 14 M3. La Mooville est aussi dévoilée à ce salon de Genève. Il faut de tout pour faire un monde électrique...