Quelques degrés de trop
J'ai une nature résolument optimiste. Peut-être est-ce mon défaut et celui de la grande majorité de l'humanité, se voiler la face. Tellement plus facile de faire des blagues que de réfléchir au sens à donner à sa vie. La fin du monde n'est assurément pas pour le 21 décembre 2012 mais prenons garde !
Il y a peu de temps encore, je vous parlais des perspectives peu encourageantes d'un climatologue. L'info est tombée hier: Les principaux gaz à effet de serre à l'origine du réchauffement climatique ont franchi de nouveaux pics en 2011. Triste record. C'est l'organisation météorologique mondiale qui pousse ce cri d'alarme.
Même la Banque Mondiale s'en mêle et met en garde contre le scénario noir d'un réchauffement du thermomètre mondial de 4°C dès 2060 Les changements qui nous attendent ne nous effraient peut-être pas plus que cela car nous sommes incapables d'imaginer, même le pire: "Ce monde serait tellement différent de celui dans lequel nous vivons qu'il est difficile de le décrire", prévient le président de la Banque Mondiale , Jim Yong Kim. Impossible dans les conditions actuelles de rester sur des prévisions de hausse de 2°.
Les dix plaies d'Egypte, à côté de ce qui se peut se produire, c'est une mini-tornade. En prévision, une aggravation des "pénuries d'eau" en Afrique de l'Est, au Moyen-Orient ou en Asie du Sud et un "important rebond" de la mortalité infantile en Afrique sub-saharienne.
Certaines maladies véhiculées par les insectes (malaria, dengue) risquent également trouver un nouvel essor . Les barrières de corail, ces protections naturelles contre les inondations, pourraient ne pas résister aux retombées acides du CO2 dans l'océan, Evidemment ce sont les populations les plus pauvres qui seraient touchées. A l'indice du "mort kilomètre" le réchauffement climatique en laisse certains de marbre.
La responsabilité de l'homme n'est pas à démontrer, même si cela en agace plus d'un. Pas facile de se regarder dans la glace. Alors la Banque Mondiale veut y croire encore. "Nous, la communauté internationale, avons encore le temps d'adopter de nouvelles politiques, de modifier notre cap et de prévenir les conséquences les plus dangereuses du changement climatique", assure le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon Seul souci, le rapport de la Banque Mondiale ne propose pas de solutions miracle
Les entreprises ont vraiment leur rôle à jouer. Pour la Banque mondiale, la lutte contre le réchauffement n'est pas l'ennemie de la croissance. "Le secteur privé doit comprendre que l'adaptation au réchauffement climatique constitue une opportunité économique". Quand je vous dis que l'écolonomie prend tout son sens. Maintenant je ne sais pas mais ne faudrait-il pas se bouger un petit peu..et encore, je pèse mes mots...