Rêve solaire
Le Grenelle de l'environnement a fixé un axe: 23% d'énergies renouvelables à l'horizon 2020. Visiblement le cap est maintenu alors que le débat sur la transition énergétique est lancé. En a-t-on la capacité? Autre question: "Le photovoltaïque "made in France" en 2030: rêve ou réalité ?". Elle a été posée par PWC. Sa réponse.
Si on veut voir le verre à moitié plein, on peut se dire que la France s'en sort plutôt pas mal. Nous sommes largement devancés par l'Allemagne. Mais les USA et la Chine sont loin derrière. Donc bon point.En ce qui concerne tout le reste, clairement la situation est délicate. En matière d'emplois c'est essentiellement dans la branche "installation" que nous sommes les plus présents. Comme l'activité ralentit, il n'y pas de quoi se réjouir.
Que faire alors ? Pour PWC, il n'y a pas 36 façons de s'y prendre. Misons plus que jamais sur l'innovation dans la construction durable. Les appels d'offres doivent clairement afficher des critères environnementaux. L'accès au financement doit etre facilité. Enfin il faudrait renforcer la coopération à l'image de ce qui se passe en Allemagne. Autant être franc: ce n'est pas gagné. La part des énergies renouvelables dans le fameux mix est de 0,5 %. Pour aboutir à une filière compétitive, il faudrait passer à 4 % en moins de 20 ans. Quand on voit que le SER, le syndicat des énergies renouvelables n'est pas invité au débat...
Olivier Muller directeur spécialiste des énergies renouvelables chez PWC résume très bien la situation: "Pour être compétitive à horizon 2030, la filière photovoltaïque devra rechercher des synergies pour servir tant le marché français que l'export. Des alliances à l'échelle européenne pourraient être recherchées". Cherchons, cherchons donc....