Le moral des chefs d’entreprises au plus haut depuis 2012
La confiance des dirigeants de PME s’est améliorée depuis septembre, selon le baromètre KPMG-CPME sur le financement et l’accès au crédit des PME. Un niveau inédit depuis 2012.
Le moral des chefs d’entreprise français a retrouvé son niveau de 2012, en dépit d’une économie au ralenti et des tensions autour de la campagne présidentielle, selon le dernier baromètre KPMG-CPME.
L’inquiétude en recul de quatre points
L’inquiétude des chefs d’entreprise a reculé de 4 points (78%) par rapport à septembre 2016. De manière générale, leur préoccupation est en baisse par rapport à mars 2013 où elle concernait plus de 9 chefs d’entreprise sur 10. « Alors que le contexte pourrait entraîner une forme de défiance de la part des chefs d’entreprise, ils se déclarent de moins en moins inquiets et leurs besoins de financement pour investir sont en hausse », confirme Jacky Lintignat, Directeur Général de KPMG.
La même tendance s’observe à l’égard du niveau de préoccupation des chefs d’entreprise pour leur activité qui enregistre son score le plus bas depuis décembre 2011 et retrouve le même niveau qu’en juin 2016 à 41%, soit une baisse de 3 points par rapport à septembre. Sur le plus long terme, leurs inquiétudes ont ainsi reculé de 19 points par rapport au pic de 60% atteint en janvier 2014 !
Mais une inquiétude qui demeure persistante à quelques semaines des élections présidentielles
Même si le moral des chefs d’entreprise semble s’améliorer, une majorité d’entre eux continue d’exprimer leur inquiétude. Leurs préoccupations concernent notamment le coût du travail et la complexité du code du travail. Cette problématique pour les chefs d’entreprise est en hausse de 7 points (78%) par rapport à septembre 2016. Par ailleurs, plus d’un sur deux (57%) explique rencontrer des difficultés liées au recrutement ainsi que des difficultés à conquérir des parts de marché (52%).
Quels leviers pour la croissance ?
Comme le souligne le baromètre, les chefs d’entreprises placent au cœur de leurs priorités la baisse de l’impôt sur les sociétés à 25%, le relèvement des seuils sociaux pour les entreprises et la mise en place de référendums d’entreprise pour la fixation du temps de travail. La baisse de l’impôt sur les sociétés à 25% bénéficie d’un avis très favorable puisque 91% des dirigeants de PME considèrent cette mesure comme vectrice d’un impact favorable sur la trésorerie. Ils sont le même nombre à anticiper les conséquences positives de cette baisse sur la confiance des entrepreneurs et 88% à déclarer que cette baisse d’impôt favoriserait l’attractivité de la France. « Simplification règlementaire, baisse de l’impôt sur les sociétés et relèvement des seuils sociaux sont les attentes prioritaires des chefs d’entreprises à quelques semaines des élections présidentielles », souligne analyse Jacky Lintignat.